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Par Вени Марковски | Veni Markovski — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36465648

Sources  : courrier international, «  les femmes et le pouvoir » N°1079 – 6 juillet 2011 / Rwanda génocide 20 ans après (site internet) / courrier international hors série N°1222 – avril 2014 / les dossiers de l’actualité N°166 –

Justice

Mais les responsables du génocide doivent aussi être jugés. Pour cela, plusieurs types de juridictions existent. Il y a tout d’abord le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPI), créé par l’ONU en 1994 pour juger des personnes coupables de crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide. Les peines vont jusqu’à la prison à vie, comme pour le premier ministre qui était en poste en 1994, ou encore les fondateurs de la Radio – Télévision libre des Mille Collines, accusés de propagande anti tutsie. 65 personnes ont ainsi été jugées. La justice rwandaise a quant à elle jugé près de 10 000 personnes. De plus, le gouvernement a mis en place des tribunaux populaires appelés gacaca inspirés, des assemblées villageoises traditionnelles. Plus de 1,5 millions de personnes ont ainsi été jugées dans leur village. Enfin, certains responsables du génocide ont été arrêtés dans d’autres pays où ils ont pu être jugés comme en France, en Finlande ou au Canada.

Politique

Les relations sont difficiles avec la France. Le Rwanda pense la France coupable de « la préparation politique du génocide » et de « son exécution même », comme l’a rappelé le président rwandais Paul Kagame en 2014 lors de la commémoration, 20 ans après le génocide. Cela a causé l’arrêt des difficiles réconciliations entre les deux pays et la France a annulé sa participation au vingtième anniversaire du génocide.

Manon, Amandine, Mélaine

Source Flickr

Les inégalités sociales au Rwanda

Seize ans après les massacres ethniques qui ont fait des centaines de milliers de victimes, la réconciliation entre Hutus et Tutsis semble précaire .

En effet, plusieurs années après le génocide, les inégalités demeurent entre les deux populations : « les inégalités, de plus en plus criantes, sont une menace à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique », pouvait-on lire dans le Rapport 2007 sur le développement humain au Rwanda ; selon celui-ci, le taux de croissance élevé du Rwanda cache des inégalités considérables et de plus en plus marquées entre les classes sociales, les régions et les sexes.

Même si le PIB du Rwanda est le double de celui du Burundi, il y a au Rwanda la même proportion de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Cela signifie que la richesse n'est pas bien distribuée, qu'elle est essentiellement captée par la population urbaine.

Elida, Zeyneb, Nawel

Dossier : Histoire