ACTES FIAPA | Page 45

Une autre situation dont vous n ’ êtes pas forcément très sensibilisé , c ’ est les situations NRBC . Ce sont des situations que l ’ on redoute , qui ne sont pas survenue en France . Ce sont les risques nucléaires , radiologiques , bactériologiques et chimiques dans un cas d ’ attentat sale . L ’ objectif est que l ’ hôpital doit se sécuriser en fermant ses accès .
On a le temps de monter une tente de décontamination , on ferme les grilles d ’ un hôpital pour qu ’ évidemment les personnes contaminées ne « salissent » pas un établissement hospitalier afin de continuer la sécurité des soignés , et bien sûr des soignants également . Encore une fois on peut imaginer qu ’ une fois la tente de décontamination mise en action , certaines populations puissent être « privilégiées ».
On comprend parfaitement que les personnes blessées soient prioritaires dans cette prise en charge , que les enfants le soient aussi , mais on voit qu ’ en dehors des femmes enceintes et des personnes handicapées ou à mobilité réduite , qui ne sont pas forcément des personnes âgées , ces dernières ne sont pas identifiées .
Situation non prévisible – Pré H
En revanche , il y a probablement un travail à faire d ’ identification de la personne âgée comme population plus à risque et « prioritaire » même si elle est évidemment indemne de lésion . Si la personne est lésée , il est clair qu ’ elle sera prioritaire . C ’ est le vrai problème du filtrage à l ’ accueil .
Filtrage de l ’ accès à l ’ hôpital ( NRBC )
Cette iconographie est issue des Plans Blancs hospitaliers . Cela veut dire que le personnel priorise certaines typologies de patients dont sont exclues les personnes âgées . C ’ est à mon sens une première piste de réflexion à voir dans des situations qu ’ on n ’ espère ne pas se reproduire . Je vous rappelle que le NRBC existe dans les pays industrialisés et notamment par exemple quand il y a eu l ’ attentat au gaz sarin à Tokyo avec contamination du personnel soignant qui n ’ avait pas été formé ni organisé pour gérer ce type d ’ attentat .
Et puis , évidemment , il y a l ’ hôpital . Il faut imaginer ce qu ’ est l ’ arrivée massive de patients aux urgences lors une catastrophe sanitaire . Évidemment , la première chose , pour ceux qui sont un peu extérieur à l ’ organisation d ’ un service d ’ urgence , c ’ est l ’ infirmière organisatrice de l ’ accueil qui le fait . C ’ est donc un personnel paramédical qui est chargé de trier les patients , d ’ orienter les patients sur différents secteurs de soins , et surtout de prioriser les patients .
On voit bien qu ’ en situation sanitaire exceptionnelle , les organisations de tri sont complétement dégradées . On va se retrouver sur une prise en charge qui est quasi militaire , c ’ est-àdire des urgences absolues avec des patients qui nécessitent une prise en charge chirurgicale ou en réanimation dans l ’ heure . Ces patients- là doivent aller directement en réanimation .
On en a d ’ autres qui sont des urgences relatives , U2 ou U3 , dont la prise en charge doit être faite dans les 6 heures , qu ’ elle nécessite ou non une hospitalisation .
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