Acte de colloque : La pierre, un choix sociétal | Page 39

Les carrières de roches ornementales sont plutôt de petites carrières . On parle de quelques hectares . […] On regrette , et c ’ est l ’ une des menaces qui pèsent sur la filière , que cette réglementation puisse se retrouver destructive de productions locales , car une étude d ’ impact coûte entre 80 000 et 100 000 euros , quelle que soit la taille de la carrière ( petite , moyenne , grande ).
Quand un acheteur public dépense 100 euros dans une pierre française , combien retournent à terme à la collectivité ? Une collectivité qui achète de la pierre française emploie des entreprises françaises , qui vont rémunérer des salariés , qui vont payer des impôts , ce qui va alimenter les caisses de l ’ État , les organismes sociaux , etc .
Ressources
Les entreprises du secteur sont confrontées à plusieurs enjeux , notamment la concurrence internationale , la complexité administrative pour ouvrir ou maintenir des carrières , et la préservation des savoirfaire . Le respect des normes environnementales et sociales est crucial . En France , les carrières sont des installations classées pour la protection de l ’ environnement ( ICPE ) depuis 1993 , nécessitant des autorisations préfectorales et des études d ’ impact coûteuses et
complexes . V . Raynaud souligne que les carrières , loin d ’ être des déserts biologiques , sont des réservoirs de biodiversité . Elles offrent des habitats variés et sécurisés pour de nombreuses espèces . Cependant , la réglementation environnementale stricte et l ’ établissement d ’ un dossier d ’ enquête publique rendent difficile et extrêmement onéreuse l ’ obtention des autorisations nécessaires pour exploiter les carrières .
Le SNROC milite pour qu ’ un principe qui est dans la loi de 1976 sur la
protection de l ’ environnement , celui de la proportionnalité , puisse s ’ appliquer en fonction des impacts réels des carrières selon leurs dimensions .

Les carrières de roches ornementales sont plutôt de petites carrières . On parle de quelques hectares . […] On regrette , et c ’ est l ’ une des menaces qui pèsent sur la filière , que cette réglementation puisse se retrouver destructive de productions locales , car une étude d ’ impact coûte entre 80 000 et 100 000 euros , quelle que soit la taille de la carrière ( petite , moyenne , grande ).

¬ La pierre , en tant que matériau bas carbone , doit être exploitée localement pour maximiser ses avantages environnementaux et économiques . Une étude confiée à la Cellule économique de Bretagne en 2023 montre que la pierre française , en tenant compte des coûts cachés comme le transport et les impacts sociaux , est plus compétitive que les pierres importées . L ’ étude a examiné deux projets d ’ aménagement , l ’ un en granit et l ’ autre en calcaire , en prenant en compte les coûts des matériaux , du transport , mais aussi les impacts environnementaux et socio-économiques .
Vincent Raynaud explicite par un exemple le principe de rendement de la dépense publique :

Quand un acheteur public dépense 100 euros dans une pierre française , combien retournent à terme à la collectivité ? Une collectivité qui achète de la pierre française emploie des entreprises françaises , qui vont rémunérer des salariés , qui vont payer des impôts , ce qui va alimenter les caisses de l ’ État , les organismes sociaux , etc .

39 COLLOQUE - LA PIERRE , UN CHOIX SOCIÉTAL