Les freine-vapeurs sont plus sûrs que les pare-vapeurs.
Lorsque les charges d’humidité sont trop élevées pour la
construction, le bâtiment se dégrade. Les pare-vapeurs offrant
une forte résistance à la diffusion ne permettent guère
d’évaporation vers l’intérieur et deviennent ainsi rapidement des
pièges à humidité.
L’élément déterminant pour l’anticipation de la sinistralité du
bâtiment n’est donc pas le degré d’étanchéité d’un
freine-vapeur, mais bien la quantité de réserves d’évaporation
dont dispos e l’élément de construction.
A l’extérieur, aussi ouvert à la diffusion que possible ; à l’intérieur,
aussi étanche à la diffusion que nécessaire – de préférence
hygrovariable !
Les bandes freine-vapeurs avec une résistance hygrovariable à
la diffusion offrent à la construction la meilleure protection contre
les dégâts de condensation. En hiver, elles sont plus étanches à
la diffusion et garantissent une protection optimale de l’isolation
contre la pénétration d’humidité. En été, elles peuvent diminuer
très fortement leur résistance à la diffusion et garantir ainsi
d’excellentes conditions d’évaporation.
Déperditions de chaleur
Etanche ou ouvert?
Structure
idéale
Etanche à l’air à l’intérieur, étanche au vent à l’extérieur
L’efficacité de toute isolation thermique repose sur les poches d’air
contenues dans l’isolant (indépendamment du type de matériau utilisé).
Autrement dit, ce n’est pas le matériau lui-même qui isole, mais l’air
emprisonné à l’intérieur. Pour que ces poches d’air produisent un effet
isolant, il faut les protéger des mouvements d’air. C’est pourquoi dans une
structure isolante optimale, l’isolant est protégé des flux d’air sur tous les
côtés.
A l’extérieur par l’étanchéité au vent, p.ex. une bande de sous-toiture ou de
façade ouverte à la diffusion ; à l’intérieur par une couche d’étanchéité à l’air,
p.ex. un freine-vapeur.-
Protection contre la
chaleur en été
L’augmentation des frais de chauffage due aux défauts
d’étanchéité entraîne une diminution de la rentabilité de
l’isolation thermique pour le maître d’ouvrage. En outre, elle
occasionne des émissions de CO2 plus élevées que ne le
nécessite le chauffage de bâtiments étanches à l’air.
D’après une étude, pour une maison d’une surface habitable
de 80 m² qui présente des fuites dans l’étanchéité à l’air, le
chauffage nécessite une quantité d’énergie aussi grande que
pour une maison étanche à l’air d’une surface habitable d’env.
400 m².
Dégâts au bâtiment et moisissures
Lors du calcul du déphasage, il est supposé
que la chaleur doit pénétrer uniformément
sans flux d’air à travers l’isolation thermique.
Les fentes dans la couche d’étanchéité à l’air
font qu’en raison de la grande différence de
température et donc aussi de pression de
l’extérieur vers l’intérieur, il se produit un
échange d’air intense qui empêche l’isolation
thermique de contribuer encore à la
protection contre la chaleur estivale.
Climat d’intérieur en hiver
Souvent observé, le
phénomène de
l‘assèchement de l‘air
ambiant en hiver découle du
fait que de l‘air extérieur froid
pénètre par des fentes dans
la maison. Lorsque l‘air froid
se réchauffe sous l‘effet du
chauffage, son taux
d‘humidité relatif diminue.
Conséquence : un climat
intérieur trop sec et donc
inconfortable.
Causes de la formation de condensation
L‘humidité dans les éléments de construction entraîne souvent
l’apparition de moisissures qui libèrent des toxines, des
microbes et des spores qui possèdent un grand pouvoir
allergène. Considérées comme les allergènes numéro 1, il
convient donc d‘éviter tout contact avec elles. Lorsqu‘elles sont
inhalées et aboutissent dans les poumons, l‘organisme n‘a
aucun moyen de se défendre. Le système immunitaire est
atteint, l‘homme et l‘animal tombent malades.
Les voies empruntées par l’humidité
Il faut protéger la structure d’isolation thermique de la charge d’humidité causée par l’air
intérieur chaud. Cette tâche est dévolue aux freine-vapeurs et bandes d’étanchéité à l’air.
Les freine-vapeurs dotés d’une résistance variable à la diffusion offrent une protection
supplémentaire. En hiver, ils protègent la construction de l’humidité due à la diffusion et, en
été, ils offrent un potentiel d’évaporation élevé.
C’est particulièrement important en cas de charge d’humidité imprévue dans la construction.
En hiver, l‘air ambiant chaud (20 °C) avec un
taux d‘humidité relatif de 50 % se refroidit à
mesure qu‘il pénètre dans la structure
d’isolation thermique. La température du point
de rosée se situe alors à 9,2 °C. Si la
température passe en dessous du point de
rosée, il y a formation de condensation. En
cas de refroidissement à –10 °C, 6,55 g
d’humidité se condensent par m3 de
passage d‘air.
CONVECTION DIFFUSION
DIFFUSION LATERALE HUMIDITE DU MATERIAUX