25_08_31_24hautrot | Page 3

3 LA UNE DE L ' ACTU [ SUR TOUS LES TABLEAUX ]

� � �
« J’ ai le sentiment que d’ avoir été ainsi confronté aux deux disciplines, dans ma jeunesse, a contribué à me façonner positivement sur le plan professionnel », avait-il confié, il y a quelques années, dans " Trot Infos ".

UNE QUINZAINE DE RÊVE

Une chose est sûre: d’ hier à aujourd’ hui, le chemin parcouru dénote une efficacité avérée, au service d’ un éclectisme du meilleur aloi. La quinzaine qui vient de s’ écouler illustre le propos. Au trot, depuis la mi-août, les élèves de Jean-philippe Dubois ont gagné douze courses, dont deux semi-classiques pour le seul Keep Going, lauréat notamment le 16 août, date à laquelle quatre autres de ses représentants se sont placés au même niveau, à commencer par Mille Etoiles, deuxième du Prix Reine du Corta-Critérium des 3 Ans Q2, et par Luminosity, troisième du Prix Paul Leguerney-Critérium des 4 Ans Q1. Dans le même temps, au galop, où il est nettement moins représenté, Jean-Philippe Dubois a signé un triplé d’ entraîneur, sur l’ hippodrome de Clairefontaine, où il a remporté, au premier chef, le quinté du 18 août, avec Maïa Star, une petite-fille de la championne d’ Auteuil Maïa Eria, qu’ il eut, naguère, chez Yann Porzier et qui lui offrit les Groupes 1 Prix Cambacérès et Renaud du Vivier. En outre, la veille, sur le ring d’ Arqana, à Deauville, son yearling pur-sang, fils de l’ étalon vedette Wootton Bassett et de High Celebrity – qui fut classique, à 2 ans, chez André Fabre, pour le compte de Jean-Philippe Dubois –, a fait afficher le prix le plus élevé de la vacation, à 2,3 millions d’ euros.
l’ entreprise, au sens large, de Jean-Philippe Dubois, c’ est l’ élevage. Dans le même numéro de « Trot Infos », cité plus haut, à la question de savoir s’ il préférait l’ élevage ou l’ entraînement, il avait répondu, en substance: « J’ aime bien les deux, mais j’ avoue apprécier particulièrement l’ élevage. J’ en ai fait très vite, d’ ailleurs, achetant ma première poulinière, à l’ âge de 20 ans, au milieu des années 1980. Dans cette perspective, mon père m’ avait aussi fait cadeau d’ une jument. C’ était le début de l’ aventure! »

SAVOIR VENDRE

Les élèves de Jean-Philippe Dubois s’ expriment, certes, sous ses couleurs et sous son entraînement, de même que sous celui de ses fils, Julien et Etienne, mais, de plus en plus souvent, ils brillent aussi pour d’ autres casaques et aux soins d’ autres professionnels. C’ est le cas de ses actuels portedrapeaux, Keep Going, « coaché » par Mathieu Mottier, pour le compte de José Davet, ou encore Mille Etoiles, sur laquelle veillent les Bazire, mandatés par la Scuderia Mistero. C’ est que vendre fait partie, de longue date, de la philosophie des Dubois. Jean-Pierre, le patriarche, tout en exploitant ses chevaux, en a toujours été vendeur, y compris des meilleurs. C’ est ainsi qu’ il a fonctionné toute sa vie, suivant l’ exemple paternel: « Mon père faisait déjà comme cela, nous avait-il dit un jour, étant éleveur et commerçant à la fois. Financièrement parlant, il le fallait, au reste, pour faire tourner la « boutique ».
Jean-Philippe Dubois et ses fils( en 2010) © Scoopdyga

UNE PIERRE ANGULAIRE: L’ ÉLEVAGE

La pluridisciplinarité de toutes ces réussites trouve son écho dans la présence de Jean-Philippe Dubois à de multiples postes, comme celui de propriétaire – au travers de l’ Ecurie Victoria Dreams –, d’ entraîneur ou même de driver, mais, s’ il en est un qu’ il occupe invariablement – ou quasiment –, c’ est celui d’ éleveur. Car, on l’ aura compris, la pierre angulaire de
� � �