24hautrot_25_04_04 | L’ÉTALON ET LE PÈRE DE MÈRES, À RÉUNIR DANS L’ÉLOGE

24H LE MAG

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Epreuve vedette de la réunion de samedi, à Vincennes, réunissant un fort joli lot, le Groupe 2 Prix Kerjacques est dédié à la mémoire de celui qui fut sans doute le plus grand étalon trotteur français de la seconde moitié du vingtième siècle. Un cheval que l’on peut qualifier, sans hésiter, de chef de race.

� AU MOMENT DU CHOIX, CEUX QUI LE VIRENT TRAVAILLER EN COMPAGNIE DE LA CHAMPIONNE INFANTE II ET MÊME, PARFOIS, DE JAMIN, SE SONT SOUVENUS DE LUI… (JACQUES PAUC) �

lezan d’un modèle puissant et de relative petite taille, Kerjacques 1’19’’ est né le 30 mai 1954, chez Louis Dubu, au pays du Merlerault, dans l’Orne. Fils du grand étalon des Rouges-Terres, Quinio, et de la matrone Arlette III –d’où, également, avec le concours de Carioca II, les Seddouk, Quito, vainqueurs de sept Groupes 1 à eux deux, et autres Rabelais–, il a eu une carrière classique, ponctuée par un succès dans le Critérium des 5 Ans (Groupe 1) et dans quatre semi-classiques, sans oublier une place de deuxième dans le Critérium Continental (Groupe 1) et dans le Prix de Normandie (Groupe 1), pour son unique tentative sous la selle, ou encore une quatrième place dans le Critérium des 4 Ans (Groupe 1).

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L’ÉTALON ET LE PÈRE DE MÈRES, À RÉUNIR DANS L’ÉLOGE

Sans avoir été un crack, Kerjacques n’en affiche donc pas moins un solide palmarès. Dans son livre, « 50 ans de courses et de rencontres », notre confrère, Jacques Pauc, explique à son sujet : « Il avait de mauvais pieds (encastelés) et fut sujet aux coups de sang durant toute sa carrière de course, courant peu (…) Toutefois, ceux qui le virent travailler (…), en compagnie de la championne Infante II et même, parfois, de Jamin, comme Pierre-Désiré Allaire et Georges Dreux, se sont souvenus de lui… » Un Pierre-Désiré Allaire et un Georges Dreux qui allaient tirer, en effet, la quintessence des futures qualités de géniteur du fils de Quinio et Arlette III.

Kerjacques sera acheté par les Haras Nationaux, pour 150.000 francs (N.D.L .R. : environ 22.500 euros), et affecté dans la circonscription du Lion-d’Angers. Sa station d’élection sera Chemillé, au sud d’Angers, sur la route qui mène à Cholet. A ses débuts, son prix de saillie sera dérisoire et les éleveurs ne seront pas forcément au rendez-vous. Ainsi eut-il, dans un premier temps, assez peu de produits, mais, très vite, ceux-ci se distinguèrent. Dès sa première production se révélèrent le classique Ruy Blas IV et la bonne Rose d’Aubier, puis la deuxième recela les semi-classiques Scout M et Soleil D Touches.

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