FABIEN CAILLER
onnaissez-vous le compte "Media Positif " sur X (ex- Twitter) ? Au cœur d'un l d'actualité regorgeant d'informations souvent bien tristes, de messages méritant a minima véri cation ou autre déclarations tapageuses et rageuses, le "Media Positif " s'efforce chaque jour à trouver la bonne nouvelle qui vous fera avoir, au moins l'espace de quelques secondes, la banane. La ligne éditoriale claque comme un slogan : "Et si on changeait de regard sur l'actu ?". La concrétisation quotidienne s'orchestre autour d'une photo spectaculaire, de l'annonce d'un miracle de la vie, de la révélation d'une grande avancée médicale ou encore de la réalisation d'une œuvre caritative à succès. Je ne saurais trop vous recommander ce compte et rejoindre ainsi les 530.700 abonnés. Alors bien sûr, j'entends déjà les procès d'intention sur le thème "la vie ce n'est pas celle des bisounours". Néanmoins, je reste convaincu que cela ferait certainement du bien à notre monde des courses de se donner chaque jour l'image d'un milieu positif. Pas question pour autant d'éluder les problèmes (évoqués ici dès que l'actualité et le devoir d'informer s'imposent) mais en qualité d'activité publique, organisée à des ns de loisir pour le public (par ailleurs client), une bonne dose de positivisme quotidienne devrait s'imposer à nous tous.
D'autant que nos atouts de séduction sont nombreux. Trop pour pouvoir les énumérer ici mais je vous laisse le soin vousmême de tenter de lister les cinq arguments majeurs de séduction des courses vis-à-vis du "grand public". Car comme le dit le baseballeur américain Jason Werth dans Race For The Crown, la série documentaire sur les courses diffusée depuis la semaine dernière par Netflix : "Les courses sont certainement le sport le plus sous-estimé au monde". De tout temps, ce n'est certainement pas un hasard si quelques grandes fortunes ou des personnalités du monde du spectacle ont eu le "crush" pour les courses. Car ils en ont les moyens certes mais, selon un point de vue plus positif, aussi car ils et elles y ont trouvé des sensations à nulle autre pareille. Ce n'est pas faute d'avoir accès à des activités plus folles les unes que les autres, mais non ils ont choisi, pour vibrer, les courses. Comme nos deux témoins de la semaine : l'artiste Michaël Cohen et l'animateur Laurent Broomhead, respectivement nouvel amoureux des courses et dèle parmi les dèles des hippodromes. Ils portent chacun un regard bienveillant et... positif sur nos courses. Bonne lecture.
©Scoopdyga
Laurent Broomhead à Vincennes
Les hippodromes, Laurent Broomhead les fréquente depuis son enfance, lui le petit- ls d’un lad de Maisons-Laf tte et le ls d’un père tur ste qui emmenait sa famille aux courses jusqu’en vacances. Pour celui qui a fait sa carrière à la télévision et a animé pendant huit ans La Matinale d’Equidia, le cheval est un ancrage auquel il nit toujours par revenir. Après une parenthèse de quelques années, il vient ainsi de remporter son premier Groupe avec Mat Manathis, entraîné par Alexis Prat, alors que sa pouliche pur-sang, la biennommée Pyramide, référence au célèbre jeu télé qu’il a longtemps animé, est au départ d’une Classe 2 dimanche. Que ce soit à Vincennes ou à ParisLongchamp, Laurent Broomhead est avant tout en quête des émotions propres aux courses qu’il puise aussi dans les relations humaines, indissociables à sa vision du propriétariat.
Ugolini (Capriccio) s'impose pour l'entraînement de Frédéric Prat et sous la selle de Jonathan Carré.
'histoire de Laurent Broomhead avec les courses est faite de souvenirs. Ceux de l'enfant qui allait aux courses avec sa grand-mère à Maisons-Laf te où son grand-père travaillait comme lad mais aussi ceux du ls que son père emmenait avec sa soeur et son frère sur les autres hippodromes parisiens, parmi lesquels Vincennes tient une place importante. "J’ai des souvenirs personnels dans l’ancienne tribune de Vincennes. Je me souviens ainsi d’avoir vu courir Ozo avec la queue en panache. Ça m’avait marqué , raconte-t-il. J’ai aussi des images de Roquépine , Oscar RL , etc." Ce sont autant de madeleines de Proust pour celui dont la casaque a remporté son premier Groupe - le Prix Atlas (Gr.3), le 18 avril, à Vincennes - avec Mat Manathis (Booster Winner). "J’étais ému car c’est un peu un rêve de gosse qui se réalise", dit-il à propos de cette victoire ô combien précieuse qui l'a touché peut-être même plus qu'il ne le dit encore. Au point de lui faire oublier en effet que le temple du trot avait déjà été le théâtre d'un succès de ses couleurs. Pour cela, il faut revenir en arrière d'une quinzaine d'années, quand
" Ugolini a été le premier à porter ma casaque au trot. J'avais complètement oublié cette victoire. Il faut préciser dans l’article que Laurent Broomhead devient gâteux , s'amuse-t-il de lui-même. Je suis perturbé..." Son sens de la répartie reprend toutefois vite le dessus : "Ce n’est pas grave je dirai que c’est la première victoire dans un Groupe, et ça c’est sûr ! Au galop, cela fait une trentaine d'années que je cours après une victoire dans une Listed". Qui sait d'ailleurs si 2025 ne pourrait pas être une année à part pour le propriétaire pluri-disciplinaire qu'il est. Si le trotteur Mat Manathis a comblé l'une de ses attentes, la pursang Pyramide (Zelzal), dont le choix du nom est un clin d'oeil à l'émission de télévision qu'il animait, porte aussi de sérieux espoirs.
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